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Publié par safetyfirst

bonjour,

une fois n'est pas coutume, je vous relaie le contenu d'une émission radio transmise le 2 janvier sur Europe 1. Elle porte sur le travail de nuit et son impact sur la santé et la vie quotidienne. Cette émission change de l'habitude par son approche directe à travers les yeux et la vie de 3 femmes directement concernées par le travail de nuit que ce soit régulièrement ou les horaires atypiques irréguliers (infirmières, animateur radio ou hôtesse de l'air long courrier).

l'article a suivre est une succession de notes prises lors de l'écoute. Je complète ces informations par un commentaire personnel ainsi que les liens vers un livre traitant de ce sujet, la dernière étude de l'ANSES ainsi qu'un article du quotidien "le monde" de ce matin.

 

L'approche se fait avec le Dr Marianne GAUTHIER de l'INRS.

Ses premiers commentaires : Le travail de nuit est défini mais n'est pas limité en intensité ni fréquence dans le temps.

Le dernier rapport de l'ANSES (voir suite à l'article)  définit différents types d'effets :

 - Avérés : somnolence, capacité du sommeil, syndrome métabolique (régulation), maladies coronariennes, risque d'obésité et de diabète de type 2;

 - possibles: trouble métabolisme des graisses, risque d'AVC.

Il est important de garder des régularités comme le sport ou le rythme des repas. Le sport est très bon régulateur de l'humeur et du stress. le sport peut devenir une addiction dans ces cas de dérèglement de la vie "normale".

Usure : l'organisme s'adapte moins bien avec l'âge et cela devient plus difficile avec le temps.

animatrice radio - se lève à 2h, 5jours/semaine

dort 6h de sommeil par jour en 2 x 3h

pas de petit-déjeuner en se levant et attend 6h30 pour une première collation avec une attention particulière au contenu conseillé par une nutritionniste. Ce conseil a été pris suite au changement de rythme de travail, engendrant une désorganisation alimentaire (quoi, quand et combien?).

fait du sport 3/semaine

gestion du WE : décalage complet avec la semaine, parfois difficile en début de semaine.

 

chef de cabine - Air France -  a son planning le 25 du mois pour le mois suivant

sur un vol de 5h => 30 min de pause

sur un vol de 15h => 2h15 de pause

quelle gestion du décalage horaire ? => au bout de 28 ans de travail dans un contexte international et rythmes atypiques, cette femme constate une grande fatigue avec des impossibilités d'endormissements parfois et une alimentation difficile à gérer.

Alimentation : décalages possibles des repas de près de 5h.

Fait du sport très régulièrement comme la plupart des navigants.

Elle peut partir à la retraite à 55 ans et estime pouvoir  continuer jusqu'à 60 ans.

 

Infirmière : travaille de nuit à 21h

choix depuis la fin des années 80 de travailler de nuit. Organisation du temps de travail irrégulier d'une semaine à l'autre (5 nuits dans une semaine et 2 nuits sur une semaine).

Le docteur confirme que le rythme régulier est plus favorable à l'habitude du corps.

fait du sport régulièrement.

Elle est la seule des 3 a évoqué le stress très régulièrement au cours de l'entretien.

retour après des vacances : après 3 semaines de vacances, retour au rythme normal après 15 jours

 

transitions musicales de 7'35 à 11'00 ; de 24' à 27'45 fin à 47'

 

Mes commentaires :

C'est toujours intéressant d'entendre ces échanges plutôt qu'un débat. Sont évoqués des problèmes du quotidien. Y joindre des salariés de l'industrie manufacturière ayant des enjeux posturaux et gestuels plus important aurait pu compléter le contenu de cette émission.

Il est mis en avant la passion des intervenantes pour leurs activités professionnelles. On en revient comme trop souvent aujourd’hui au sens donné au travail. Il y a toujours moins de problème lorsque le travail plaît et que l'on sait quelle est notre place.

je vois un point commun également intéressant dans l'activité physique de chacune des personnes. Celle-ci est choisie pour 2 d'entre elles alors que la troisième la voit comme "un mal pour un bien". Là aussi, je me dis que vouloir faire faire du sport à tout prix dans les entreprises doit correspondre à une équilibre personnel plutôt qu'n souhait d'équilibre collectif.

Peut-être me contredirez vous mais la passion du métier semble animer ces trois personnes et les impacts du travail de nuit sont sans doute ressentis différement dans ces cas.

@u plaisir.

 

Jérôme

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G
La prévention des risques du travail posté en équipes et/ou de nuit passe par :<br /> <br /> L’acceptation de ce type d’emploi par le salarié qui peut y trouver certains avantages financiers ou de durée du travail (selon son âge, son sexe, sa situation familiale…).<br /> De bonnes conditions de travail (heures de pause avec habitudes alimentaires correctes, sens horaire de rotation des postes de travail, limitation de la durée du travail de nuit …).<br /> Une information sur les risques inhérents au travail en équipes et une surveillance médicale renforcée.<br /> source pour plus d’infos : http://www.officiel-prevention.com/sante-hygiene-medecine-du-travail-sst/service-de-sante-au-travail-reglementations/detail_dossier_CHSCT.php?rub=37&ssrub=151&dossid=271
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